ALR en chirurgie pédiatrique : une technique fiable et efficace - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Près de 80 % des actes anesthésiques pédiatriques associent une anesthésie générale (AG) à des techniques locorégionales (ALR). L’ALR offre une analgésie efficace sans nécessité de recours aux morphiniques. Cependant, peu d’études ont étudié la faisabilité et l’efficacité de l’ALR échoguidée en pratique clinique quotidienne pédiatrique, en absence de morphinique. Comme les chirurgies urologiques et herniaires font partie des chirurgies ambulatoires les plus fréquentes chez l’enfant, nous avons décidé d’évaluer la faisabilité et l’efficacité (obtenir un taux d’échec<5 %) des techniques d’ALR échoguidées, en absence de morphinique, dans ce type de chirurgie pédiatrique.
Matériel et méthodes |
Étude prospective, observationnelle, réalisée au sein de la clinique du Tondu de Bordeaux, après accord du CPP. Tous les enfants≥à 1 mois, bénéficiant d’une chirurgie programmée urologique ou herniaire, en hospitalisation de courte durée, étaient inclus. Les critères d’exclusions étaient : prématurité (âge postnatal corrigé<à 60semaines), ASA≥3, chirurgie en urgence. Toutes les ALR étaient échoguidées hormis le bloc pudendal (neurostimulation). L’anesthésique local utilisé était : ropivacaïne à 2mg/mL. Une AG par sévoflurane (Fe 2,5 %, Vt : 7mL/kg) était maintenue durant la réalisation de l’ALR et de la chirurgie. Le Tableau 1 récapitule les ALR réalisées en fonction de l’acte chirurgical. La fréquence cardiaque (FC) et la pression artérielle moyenne (PAM) étaient enregistrées avant l’ALR (T1, valeur de référence), à la fin de l’ALR (T2) et 5minutes après l’incision (T3). Un masque laryngé permettait le contrôle des voies aériennes supérieures. Une augmentation de la FC ou de la PAM>30 % de la valeur de référence (T1) était considérée comme un échec de l’ALR et conduisait à une administration de sufentanil (0,3μg/kg). La comparaison de la PAM à T1, T2 et T3 a été effectuée par un test de Kruskal–Wallis. Un test d’analyse de variance de Friedman a été utilisé pour la FC. Si une différence significative était mise en évidence, une comparaison multiple par test de Student–Newman–Keuls était réalisée. Le seuil de significativité était de 5 % (p<0,05).
Résultats |
124 enfants ont été inclus (âge médian 3ans). Cent quarante et un blocs nerveux ont été réalisés et analysés. La Fig. 1 représente l’évolution de la FC et de la PAM au cours du temps. Les valeurs médianes de la FC étaient : 110 bpm [93–124] (T1), 108 bpm [95–124] (T2), 104 bpm [89–117] (T3). Diminution significative de la FC entre les 3 groupes (p<0,001). Les valeurs médianes de la PAM étaient (enmmHg) de 54,5 [49,2–58,7] (T1), 54 [49,3–59,3] (T2) et 52,3 [48,3–56,7] (T3). Sept blocs nerveux sur 141 ont été un échec (4,9 %). Aucune complication n’a été observée (Tableau 1).
Discussion |
Cette étude montre que l’ALR échoguidée est une technique fiable et efficace, sans nécessité de recours aux morphiniques, en chirurgie pédiatrique urologique et herniaire. Cette technique apparaît particulièrement adaptée en cas d’hospitalisation ambulatoire.
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☆ | Communications présentées lors du Congrès de la Société française d’anesthésie et de réanimation, Paris, 18 au 20 septembre 2014. |
Vol 33 - N° S2
P. A398 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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